Enfants déplacés par les changements climatiques se préparer à un avenir déjà en marche
Abstract
Les déplacements, qu’ils soient brefs ou prolongés, peuvent multiplier les dangers climatiques auxquels sont confrontés les enfants et leurs familles. Quand une catastrophe frappe, les enfants sont susceptibles d’être séparés de leurs parents ou des personnes qui s’occupent d’eux, ce qui les expose à des risques accrus d’exploitation, de traite des êtres humains et d’abus. Les déplacements peuvent aussi perturber l’accès à l’éducation et aux soins de santé, ce qui favorise la malnutrition, les maladies et la sous-vaccination. Afin de mettre en lumière l’augmentation du nombre d’enfants déplacés par des phénomènes météorologiques, lesquels gagnent à la fois en intensité et en fréquence, et de déterminer où se situent les enfants les plus vulnérables, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) ont, en partenariat avec la Patrick J. McGovern Foundation, analysé les déplacements d’enfants liés à des catastrophes météorologiques entre 2016 et 2021 et estimé les futurs risques de déplacements pour ces derniers en s’appuyant sur un modèle de risque développé par l’IDMC. Ainsi, le présent rapport analyse les aléas météorologiques les plus courants à l’origine de la majeure partie des déplacements, à savoir les inondations, les tempêtes, les sécheresses et les feux incontrôlés. Pris ensemble, ces aléas sont responsables de plus de 99 % des déplacements climatiques enregistrés par l’IDMC depuis 2016, tandis que les fortes chaleurs, l’érosion et les glissements de terrain sont à l’origine du 1 % restant3. En raison d’un manque de disponibilité des données, l’analyse n’évalue pas l’éventail complet de phénomènes météorologiques susceptibles de contribuer aux déplacements, en particulier lorsqu’il s’agit d’événements climatiques à évolution plus lente. Ces conclusions constituent donc des estimations prudentes, et il est fort probable que le nombre réel de déplacements d’enfants imputables à des raisons climatiques soit bien plus élevé.